Akira (アキラ) est un manga publié entre 1982 et 1990 écrit par Katsuhiro Otomo et qui comprend 6 volumes. Comme pour beaucoup de mangas, une adaptation en anime a vu le jour en 1988, réalisée par l’auteur même du manga. À l’occasion du 25ème anniversaire de cette adaptation, DYBEX (l’ayant droit Français) avec les cinémas CGR et le Grand Rex offraient une projection du film remasterisé suivi par les deux premiers épisodes de Ghost in the Shell Arise.

Akira est largement considéré comme l’anime ayant popularisé l’animation japonaise en occident. Pour moi cet anime est d’autant plus spécial, en effet si aujourd’hui j’en regarde pas mal c’est grâce à lui, première œuvre d’animation japonaise que j’ai vu et qui m’a immédiatement conquis.

Affiche Akira

L’histoire se déroule en 2019 dans un Tokyo dystopique (Neo-Tokyo) rongé par le crime et la violence, 31 ans plus tôt la ville était ravagée par une explosion, suivi d’une 3ème guerre mondiale.
Nous suivons Kaneda, leader d’un gang de motards et son meilleur ami Tetsuo. Une nuit Tetsuo est blessé dans un accident de motos en essayant d’éviter Takashi, un esper échappé d’un laboratoire gouvernemental. Tetsuo est récupéré par l’armée qui lui découvre des capacités psychiques hors du commun, similaires à celles d’Akira, responsable de la destruction de Tokyo 31 ans auparavant.
Pendant ce temps Kaneda rencontre Kei, membre d’un groupe de révolutionnaires. Il se joint à eux après apprendre qu’ils veulent récupérer Tetsuo des mains de l’armée. Cependant les pouvoirs de ce dernier s’éveillent complètement et il s’échappe dans le but de retrouver Akira, détruisant toute résistance s’opposant à lui.

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À l’époque le film avait eu le droit à un budget assez conséquent et bénéficiait des meilleures techniques d’animation de l’époque, mais que cela vaut-il aujourd’hui, 25 ans après ? On serait en mesure de penser que l’animation pâtisse de ce quart de siècle, mais il n’en est rien, Akira n’accuse pas toutes ses années et a extrêmement bien vieilli. Je ne l’avais pas vu depuis 4 ans, et pour être honnête je ne m’attendais pas à un tel niveau de qualité pour une œuvre aussi âgée, franchement bluffant.

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À cela s’ajoute la musique composée et orchestrée par Shoji Yamashiro et Geinoh Yamashirogumi, qui colle incroyablement bien au film. Elle est constituée d’un mélange de sonorités japonaises, musiques classiques et musiques traditionnelle balinaises. Aujourd’hui encore c’est pour moi l’une des toutes meilleures B.O de film d’animation qui existe.

Pochette album

Akira est indéniablement un des grands classiques de l’animation japonaise, au même titre que certains films de Hayao Miyazaki, dans un registre certes beaucoup plus sombre et violent, qui ne conviendra donc pas à tout type de public. une œuvre à voir pour ceux qui ne l’ont jamais vu, à revoir pour les autres.