Anime de 12 épisodes produit par le studio White Fox sorti en 2010 au Japon. C’est l’adaptation de la série de light novel du même nom écrite par Nisio Isin, auteur de la maintenant célébre série Monogatari.

Affiche de Katangatari

Katanagatari (刀語) signifie littéralement « Histoire de sabre » et appartient au genre du Chanbara, avec des touches de fantastiques.
Contrairement à beaucoup d’animes, les épisodes ne durent pas 20 mais 50 minutes. Le style graphique est extrêmement particulier, l’univers est très coloré et les personnages ont l’air dénué d’expression. Au début cela peut paraître déroutant, mais on s’habitue très vite à ce style qui confère a cet anime une ambiance et un charme unique qui lui est propre. Les scènes d’arts martiaux sont également très soignées.

Togame et Shichika

L’histoire se déroule dans le Japon médiéval, durant son existence le légendaire forgeron Kiki Shikizaki créa mille katana, mais seulement douze possèdent un réel pouvoir. Nous suivons Togame, stratège du shogun, elle reçut pour mission de retrouver les douze katana et engagea pour se faire des ninjas et des guerriers, mais ceux-ci aveuglés par la puissance des sabres les gardèrent. Elle décida alors de s’allier au maître du style de combat sans épée, le Kyotôryû. Cependant elle apprend sa mort de la bouche de son fils (et seul héritier du style), Shichika Yasuri

Le scénario se résume en quelques mots et peut paraître très léger : le héro part à la recherche des reliques. Pas besoin d’être un génie pour faire le rapprochement, douze épisodes, douze sabres, chaque épisode s’articulera donc autour d’un katana.
Malgré cette base simpliste chaque situation est développée au maximum, dans Katanagatari les dialogues priment sur l’action et c’est la psychologie des combats et le pourquoi de l’affrontement entre deux guerriers qui sont mis en avant et non pas les combats en eux même. Au final les phases de combat ne sont que la courte conclusion du long échange verbal qui précéde.

Episode 3 : Shichika et Meisai Tsuruga

Dans cette œuvre tout est mûrement réfléchi, des stratégies de Togame aux diverses motivations des personnages, rien n’est laissé au hasard.
Si l’on pourrait craindre un déroulement de l’action assez linéaire et redondant il n’en ai rien, les surprises scénaristique sont au rendez-vous et parfois inattendues, de même on aura le droit à des passages de comédie mais aussi d’autres moments un peu plus sombres et dramatiques.

L’autre point fort de cet anime c’est bien entendu ses personnages. Chacun d’entre eux ont droit à un développement plus ou moins avancé même si ils n’apparaissent que dans un unique épisode, c’est valable aussi bien pour les gardiens des katanas que pour les membres pour le moins atypiques de la brigade Maniwa.
On appréciera également l’évolution des deux héros au fil des épisodes, en particulier celle de Togame. D’abord hautaine et imbue d’elle même, les diverses rencontres qu’elle fera et les duels de son compagnon révéleront au final un personnage plus fragile et vulnérable qu’il n’en a l’air.

Episode 11

Bien que l’on sache pertinemment où chaque épisode nous mènera, la force de Katanagatari c’est avant tout de nous présenter son dénouement à travers une réflexion profonde sur la raison des combats. Le tout étant agrémenté d’une très bonne bande originale, que demander de plus ?

Cette revue pour ce soir et ce mois, s’arrête ici.