Noein (ノエイン もうひとりの君へ) est un anime de Science-Fiction du studio Satelight sorti fin 2005 au Japon et comprend 24 épisodes.

Affiche Noein

Noein repose sur le concept de multivers de Hugh Everett issu tout droit de la physique quantique. C’est à dire que chaque espace-temps diverge des autres à partir de chaque fourchette de possibilités, de sorte que chacune des possibilités existent dans au moins une dimension espace-temps.

Schématisation du concept de multivers

Un épisode (11) tente d’illustrer ce concept au travers du célèbre paradoxe du Chat de Schrödinger. Il en résulte que toutes les possibilités coexistent, mais dans des dimensions parallèles qui divergent à l’infini sans jamais converger.

Chat de Schrödinger

L’histoire nous entraîne donc au milieu d’une guerre entre dimensions, Lacryma est menacée d’absorption par Shangri-La. Afin de combattre cette menace Lacryma cherche à mettre la main sur la «Torque du Dragon», un artefact quantique ayant le potentiel de stopper Shangri-La et rétablir les dimensions altérées. Pour se faire Karasu et ses compagnons d’élites appelés chevaliers dragons voyagent à travers les dimensions grâce à des technologies quantiques très avancées.
La Torque du Dragon n’est autre qu’une jeune fille nommée Haruka et est localisée dans notre dimension qui est très similaire à Lacryma 15 ans auparavant. Yuu ami d’enfance d’Haruka va tenter de sauver celle-ci et l’on apprendra alors que Karasu n’est autre que le Yuu de la dimension de Lacryma…

Haruka

Vis-à-vis de la théorie des univers multiples, Haruka joue le rôle de l’observateur, lorsqu’elle observe une dimension, elle reconnaît son existence et autorise ainsi sa continuité. En tant que tel elle influe sur la dimension observée et toutes celles qui en divergent.

D’un point de vue visuel Noein est spécial, le trait des personnages est assez particulier, c’est un parti pris mais personnellement ça ne m’a pas dérangé. En revanche ce qui pêche ce sont toutes les phases en 3D, qui sont franchement moches. Mélanger de la 3D dans de l’animation plus traditionnelle c’est généralement une mauvaise idée, la preuve c’est qu’en 2014 c’est visiblement toujours aussi compliqué (et raté, cf Wizard Barrister).
Par contre en ce qui concerne la musique, œuvre de la compositrice Hikaru Nanase, rien à dire, elle est jolie et sert parfaitement l’ambiance générale de l’anime.

Ouroboros

Noein réussi un tour de force assez impressionnant en abordant un sujet complexe de manière intelligente et pédagogique si bien que l’on n’est jamais perdu, ce qui est suffisamment rare dans un récit de ce type pour être souligné. Vous l’aurez compris, c’est une œuvre que je recommande absolument à tous les amateurs du genre (comme moi).